Nouvelle BMW Série 1 - L'art de la discrétion

Derrière une robe presque inchangée, la nouvelle Série 1 cache d'importantes évolutions techniques. Nouveaux moteurs, nouvelle transmission automatique, la petite bavaroise reprend les dernières sophistications techniques du groupe BMW.

Vous aurez sans doute du mal à y croire en découvrant les premières images de la nouvelleBMW Serie 1, mais il s'agit bien d'une nouveauté à part entière. Il est utile de le préciser tant le profil des deux autos apparaît semblable. Seule sa face avant donne une petite idée de l'ampleur du changement. Elle reprend en effet tous les nouveaux gimmicks chers à la marque. Les optiques biseautées, les "haricots" arrondis rappellent les dernières Serie 5 etSerie 6. La poupe surprend en revanche par la forme de ses feux qui n'est pas sans rappeler une certaine Volkswagen Polo.

Ce conservatisme esthétique cache de profondes évolutions, à commencer par le gabarit. La petite BMW gagne 8,5 cm en longueur et 1,7 cm en largeur. Avec 4,32 m de long, elle se montre aussi volumineuse qu'une Citroen C4. Cette inflation des dimensions répond à l'une des principales critiques adressée à la Série 1 : son manque d'habitabilité arrière. BMW promet deux centimètres de plus d'espace aux jambes et 30 litres de volume de coffre supplémentaires (360 litres). 

La planche de bord évolue très sensiblement. Image © BMW

La planche de bord a été entièrement redessinée. Plus torturée, elle laisse une plus grande place à l'électronique avec un écran du système multimédia fort de 6,5 ou 8,8 pouces. La Série 1 aura droit à tous les nouveaux services "connectés" de BMW. Elle pourra en effet disposer de la connexion Internet à bord et profitera même d'applications permettant d'accéder à Facebook,Twitter et des webradios. L'ergonomie générale change peu, même si les modules de commande de climatisation et de radio sont entièrement nouveaux. Pour se conformer aux tendances en vogue dans son segment, la Série propose de nombreux éléments de personnalisation avec un choix de sellerie et d'inserts de couleur nettement plus large qu'aujourd'hui.

Le châssis de la nouvelle Série 1 évolue peu dans son schéma général. Le train avant fait toujours confiance à un schéma Mc Pherson et utilise toujours des pièces en aluminium. Le train arrière est multibras, comme auparavant. On note cependant une augmentation considérable des voies :  5 cm à l'avant et 7 cm à l'arrière. La masse, quant à elle, évolue très peu : on note une augmentation de 5 kg à motorisation identique. BMW annonce un confort de suspension très supérieur ce qui correspondrait aux nouvelles habitudes du constructeur.

Que les puristes se rassurent : la Série 1 reste une propulsion. Image © BMW

Du côté des motorisations, la principale nouveauté est constituée par l'arrivée du 1.6 conçu avec PSA. Ce moteur est décliné en deux niveaux de puissance : 136 ch (116i) et 170 ch (118i). Plus puissants que les deux litres qu'ils remplacent, ces moteurs son bien entendu plus sobres. La 118i affiche ainsi une consommation en cycle mixte de 5,8 litres aux 100 km ce qui correspond à des émissions de CO2 de 134 g/km contre 143 g/km précédemment.

Le 2.0 Diesel reprend du service avec les quelques améliorations inaugurées par la Série 3. Il reçoit notamment une nouvelle rampe d'injection (1.600 bars sur les 116d et 118d, 1.800 bars sur la 120d), un turbo revu et des modifications visant à réduire les pertes par frottement.  La 116d passe de 115 ch à 116 ch, la 120d de 170 ch à 184 ch, tandis que la puissance de la 118d reste fixée à 143 ch. Les émissions de CO2 sont situées entre 114 g/km et 119g/km selon les versions.

Dernière nouveauté technique à signaler : la disponibilité, en option sur tous les modèles, de la boîte automatique ZF à huit rapports, qui peut donc désormais équiper l'intégralité de la gamme BMW. En série, la boîte manuelle à six rapports reste, heureusement, de rigueur.

On le voit, BMW n'a pas souhaiter révolutionner une formule à succès. Reste à savoir si la Série 1 conservera le comportement dynamique qui fait sa réputation. Réponse en fin d'année lors des premiers essais.

Camille Pinet