Ferrari Enzo aux enchères

Vedette du catalogue, la Ferrari Enzo est le dernier supercar produit à ce jour par la firme italienne.

C'est la première fois en France qu'une étude propose une Enzo aux enchères. Une opportunité à saisir, d'autant que cette héritière de la lignée des F40 et F50 n'a été produite qu'en série limitée, à 349 unités seulement. À sa présentation en 2002, elle constitue la vitrine du savoir-faire de Ferrari. Défini en 1998, son cahier des charges allait droit à l'essentiel: concevoir la Ferrari la plus efficace et la plus sophistiquée possible, digne des victorieuses Formule 1. Ce coupé au dessin radical signé Ken Okuyama, un designer en vogue chez Pininfarina, n'a pas manqué sa cible. Le style général de ce supercar qui se montre digne de son prénom, surprend par ses angles et la violence de ses traits vifs. Les feux verticaux participent à l'étrangeté de sa face avant, très agressive. Son nez inspiré de la F1 souligne un style guidé par l'efficacité. Fuselée pour dépasser 350 km/h, la Enzo reste encore aujourd'hui un ovni de la route.
Conçue à partir d'une feuille blanche, la Enzo est un savoureux métissage entre une voiture de course et une GT d'exception. Ce coupé long de 4,70 m, large de 2,03 m et culminant à seulement 1,15 m est construit autour d'une cellule autoporteuse en carbone. Sous la vitre du capot moteur, en carbone comme tous les panneaux de carrosserie, on découvre un V12 inédit à l'époque: avec une cylindrée de 5 998 cc, il délivre la puissance impressionnante de 660 ch à 7800 tr/mn et le couple maximal de 657 Nm à 5500 tr/mn. À cette époque, on n'a jamais vu un tel chiffre sur une Ferrari de route. Cette cavalerie est transmise au sol par des roues de 19 pouces chaussées de pneus Bridgestone exclusifs, avec l'aide de nombreuses assistances électroniques. La boîte à 6 rapports est de type F1, avec deux palettes placées derrière le volant. Inspirée directement de la F1, la Enzo constitue encore à ce jour, l'un des supercars les plus fascinants jamais réalisés. L'exemplaire de la vente (deuxième main) n'a parcouru que 14.200 km depuis sa sortie d'usine. Toujours entretenu chez le distributeur Pozzi à Levallois et révisé huit jours avant la vente, ce modèle se présente dans un état impeccable. En 2002, la Enzo s'affichait à 675.000 euros au tarif constructeur. Aujourd'hui, ce monstre de puissance réservant des sensations indicibles est estimé à 800.000 euros.