dimanche 6 novembre 2011

Bentley Continental GTC: les Anglais disent convertible


Visuellement, les modifications apportées à la deuxième mouture de la GTC n’ont rien de spectaculaire. Elles s’insèrent avec discrétion dans la continuité du style, toujours aussi somptueux. La calandre a légèrement grossi et ses contours sont plus marqués. De part et d’autre, les doubles phares de diamètre différent abritent des projecteurs à LED.



Peau de pêche
L’observateur attentif remarquera les ailes plus musclées, réalisées selon le procédé alu-superforming. La tôle d’aluminium est chauffée à près de 500° C avant d’être emboutie dans son moule à air comprimé. En fabriquant ainsi, d’un seul tenant, de larges panneaux de carrosserie, on évite les inesthétiques césures et on obtient une meilleure résistance aux déformations. Ce procédé, qui permet aussi de façonner des plis plus ou moins aigus, rend tout travail de rectification superflu puisqu’il n’y a ni points ni cordons de soudure à effacer.

La Continental GTC est construite autour d’un squelette en acier autoporteur, que l’on apparente, à Crewe, à une structure monocoque. Hormis le couvercle de malle en matériaux composites, la plupart des éléments de carrosserie sont en alu. La capote, un «sandwich» à trois couches, se déploie sur sept arceaux. L’antenne GMS est fondue dans la malle. Les soubassements en acier ont été renforcés au niveau du pédalier et des longerons longitudinaux. Des renforts en croix relient les berceaux auxiliaires avant et arrière. La résistance à la torsion atteint un niveau exemplaire de 22 500 Nm par degré en mode statique.

En conduite sportive, cette rigidité concourt à la rigueur du comportement. Pour un peu, on trouverait même cette lourde GT agile. Et parfaitement stable grâce à ses voies élargies de respectivement 4 et 5 cm. Les bras en fonte d’aluminium injectée composent une géométrie des trains optimisée et limitent les masses non suspendues de 2 kg sur chaque binôme suspension-roue, en dépit de roues de grand diamètre (20 pouces, ou 21 sur demande).
Fidèle au 12-cylindres
Comme la GT, la «Convertible» reste fidèle au moteur W12 de 6 litres à double turbo, extrêmement compact. Sur cette deuxième génération, la puissance augmente de 15 ch (575 ch) et le couple de 50 Nm (700 Nm dès 1700 tours). La vitesse maximale progresse de 2 km/h, pour s’établir à… 314 km/h. Décoiffant!

La réduction du temps de passage des rapports (de 400 à 200 millisecondes) contribue à l’amélioration des temps d’accélération. La GTC atteint 100 km/h en 4,8 s, soit un progrès de 0,3 s. Comme par le passé, le 12-cylindres de type flexfuel peut carburer avec une part variable d’éthanol, qui peut atteindre 85 % (E85). Bentley annonce une diminution de la consommation de quelques décilitres aux 100 km. Il faudra attendre le moteur V8 pour pouvoir vraiment parler de régime. Dans l’habitacle modernisé, seuls les cuirs les plus fins et les marqueteries les plus précieuses ont droit de cité. La plupart des finitions sont réalisées à la main. Les sièges avant peuvent intégrer un chauffage de la nuque. Grâce aux bras robotisés, les ceintures de sécurité sont plus faciles à atteindre. Le classicisme ambiant cache les dernières technologies en matière de communication et de télématique embarquée.

Si le site Internet de Bentley laisse encore planer le doute sur le tarif de la belle GTC 2012, la société Schmohl, à Zurich, affiche son modèle d’exposition à 290'000 francs.

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